Au carrefour entre les rues Tresca et Santa Chiara, près du château souabe, voici l’église Santa Chiara. Cet édifice était situé contre le mur d’enceinte de la ville, qui entourait les vieux quartiers, jusqu’à ce qu’il soit démoli au début du XXe siècle. Côté sud s’élance le campanile de l’église. Cette église, avec sa façade modeste en tuffeau et son portail en pierre, cache à l’intérieur une décoration baroque raffinée, faite de stucs, d’autels à marqueterie de marbre et de tableaux de grande valeur. Sur la droite de l’église se dresse le campanile baroque à plusieurs étages (mais il n’a pas de bulbe au sommet, puisqu’il a été détruit pendant la seconde guerre mondiale). Le campanile représente en quelque sorte le raccord entre l’église et le convent contigu, qui a servi entre autres de maison de « rédemption » pour les femmes « repenties ». Depuis quelques années, cet ancien monastère des Clarisses joue un rôle très important pour la communauté, car on y a aménagé une cantine pour les gens les plus démunis.
L’intérieur à nef unique possède huit chapelles sur les côtés ; certaines abritent un autel polychrome en marbre. Au-dessus des chapelles latérales, une série de jalousies en bois cachait autrefois les religieuses qui assistaient aux offices. Dans le presbyterium, le maître-autel , délimité par une balustrade en marbre polychrome, a été réalisé par Domenico Antonio Vaccaro, qui a également participé aux décorations de la cathédrale San Sabino. Nous remarquerons des toiles du XVIIIe siècle, du peintre anglais P. Fabris ; elles sont situées sur les côtés de l’autel. Nous y verrons à gauche saint François d’Assise soutenant une croix et à droite saint Antoine de Padoue portant l’Enfant Jésus. La toile centrale du plafond est de Andrea Miglionico ; elle représente des saints en gloire ; toujours au plafond, une toile de N. Gliri da Bitonto représente la mort de sainte Claire. Plusieurs autres tableaux proviennent de l’atelier du Titien.